Marilyn Monroe
Du 9 Février au 2 Juin 2024

© Françoise Gilot, Claude Picasso, Pablo Picasso. Vallauris, septembre 1949. AGIP, Bridgeman @ Succession Picasso 2024

À propos de l'exposition

L'exposition PABLO PICASSO, RENDEZ-VOUS, produite par la Maison Templar, est proposée à l'Espace Hôtel de Lagoy dans sa version originale : 100 lettres imaginaires, écrites par David Lawrence, destinées au plus grand peintre du XXème siècle.

Dans la cour de l’Espace Hôtel de Lagoy, les week-ends, le public pourra écouter l’enregistrement de 12 lettres imaginaires de  Pablo Picasso Rendez-vous,  lues par le conteur Jean-Paul Lucet, au timbre de voix unique.

Dans la salle 1 de l’exposition, les groupes scolaires, le public découvrent les étapes essentielles des Premières années de Pablo Picasso. De sa naissance à Malaga jusqu’aux portes du Cubisme

©Yo, Picasso par Pablo Picasso. Huile sur toile. 1901. Reproduction sur dibond. Collection privée. © Succession Picasso 2024. Photo © Fine Art Images / Bridgeman Images.

© Françoise Dulac.

Avant son entrée dans l’arène, vêtu de son habit de lumière, brodé de fil d’or, le torero implore la Vierge pour que son Fils, Jésus, soit à ses côtés.
Il incarne symboliquement la lumière et le taureau de combat, l’obscurité.
La prière est murmurée dans une chapelle, située à seulement quelques pas de la piste.
Moment intime, qui relève autant de la foi que de la superstition.
Estar en capilla signifie en espagnol : être en chapelle. Préparer l’esprit à s’isoler du monde, avant d’affronter son destin.
Dans la chapelle des arènes de Nîmes, un torero a laissé son témoignage : « Ici, les peurs se dissipent. Nous sommes là, comme des naufragés de la terreur. Merci à Dieu. Lui qui veille sur nous. »
En 1921, Ernest Hemingway découvre l’univers de la corrida.
Dans Mort dans l’après-midi, il écrit : « Le seul endroit où l’on pût voir la vie et la mort, j’entends la mort violente, maintenant que les guerres étaient finies, c’était dans les arènes à taureaux, et je désirais beaucoup aller en Espagne, où je pourrais les observer »
Dès l’âge de 7 ans, aux arènes de Malagueta, Pablo se tient aux côtés de son père.
Si celui-ci applaudit chaque rebolera , lui est émerveillé par les couleurs, les formes de ses nouveaux modèles. Celles des picadors, des toreros, des taureaux.
Sa vie durant, la corrida ressuscitera le lien unissant Pablo à son père.
Cette reconstitution salue celui-ci.

La Maison Templar remercie :

Le torero Juan Bautista, pour le prêt de son habit de lumière.

La Madone d’Alba de Raphaël. 1511. Huile sur bois, reproduction sur dibond 2m x 2m. National Gallery of Art, Washington, Etats-Unis.

©Auguste Renoir (1841-1919) dans son studio (photographie noir & blanc), Dornac (Paul Francois Arnold Cardon) (1859-1941). Archives Larousse, Paris, France/Bridgeman Images.

Pablo,

Sur l’une des consoles de ton atelier, je t’ai laissé des fleurs coupées. Un pot. En étain. Coloré par l’azur. L’eau sera ton devoir. Elles ne doivent pas mourir. Elles sont si belles.
Ce midi, tu étais absent m’a annoncé ta jolie femme. Aux cheveux épais. Noirs. Ils sentaient le savon bon marché. J’ai chéri leur arôme bordé de lilas blanc.
Il ne faut rien changer à cela. C’est la vie !
Je suis vieux. Terriblement vieux. Je vais partir.
Tu as dit aux autres vouloir faire mon portrait. Fais vite ! Avant que l’haleine triste de Limoges n’anéantisse ma carcasse, la casquette, mes pinceaux. Mon œuvre.
Je garde au chaud ce murmure : « Vous arrivez devant la nature avec des théories, et celle-ci flanque tout cela par terre ! »
Je suis assis. Près des murs qui cernent malicieusement mon esprit. Je les entends dire que ma vie baille. Mais mes yeux sont ceux de ce petit bonhomme qui a quitté sa mère un matin de février 1841.
Je la distingue aujourd’hui. Elle porte un tablier propre, des chaussures douces.
Pour ne pas amuser les fantômes. Je suppose qu’elle cherche à m’offrir du temps.
Je l’avoue. Quitter le monde, le corps au-dessus de la neige de décembre, ne m’enchante guère.
Si j’avais à choisir, Pablo, je lèverais mon doigt vers le clocher de l’église. Lui chuchotant : « Mai, s’il-te-plaît. Toucher une fois encore les champs rouge sang des coquelicots. »
Oui, fais vite. Les cloches demeurent muettes.

Ton cher Auguste.

 

Extrait Lettres Imaginaires de David Lawrence@Maison Templar 2024.

PICASSO LETTRES D’ÂME, DE CHAIR ET DE SANG

Picasso est le seul monstre du vingtième siècle, et la créativité infinie son opulent territoire de chasse. Sans lui, l’air du siècle aurait goût d’abîme, de cul-de-sac et de fatigue. Cet Homme-Autre, dans les musées du monde, a de trop nombreux servants serviles. Peu d’humains, fussent-ils célèbres un certain temps, osent lui écrire d’égal à égal, et peu osent l’appeler Pablo, quand trop d’expositions attendues découpent un peu partout son cadavre dans les tombeaux de l’art. À quand “Picasso et les pêcheurs bretons“ ? À quand “Picasso et la cuisine coréenne“ ?

Picasso l’Innombrable ne vit plus maintenant que dans les éternels partages d’amour-haine, et dans l’échange fraternel du sang épars de l’âme. Il est en rendez-vous perpétuel avec tous les humains actifs de l’univers. Les créateurs le savent, l’imaginaire est plus vrai que la réalité, car il évoque, sans limite et sans fin, le possible et l’impossible des destins assumés. Dans le royaume à rêves des grands surgissants, qu’ils soient peintres, chanteurs, poètes ou dictateurs, vivants ou morts, la vie profondément vécue, ici très richement inventée, bouscule à vif la prison des convenances, et fait présence absolue, intrigante et jouissive.

© Pablo Picasso. Bridgeman Images. @Succession Picasso 2024.

Ici, dans ce livre ouvert, les mots cinglants, dans le bonheur inspiré de la rencontre, ont fait disparaître l’ombre des faux-semblants, et ces lettres brûlées d’intime destin, toutes imaginées par l’auteur, ou plutôt inventées, fouillent le hors-temps mystérieux des affres de l’existence. L’approche du Monstre par David Lawrence, n’est pas attendue, ni muséale. Elle est littéraire, et fabuleusement plurielle. Son écriture incandescente, inventive et transparente, est à la hauteur. Elle tient implacablement du prodige et du jamais-lu. Il fallait oser se frotter à tous ceux qui, de près, de très loin, dans cette vie ou dans un ailleurs impensable, ont tutoyé Picasso. Sublime pari réussi. Tellurique et vibrante, une lame de fond parcourt tous les mots forts de David Lawrence, et chaque phrase est une secousse.

Dans ses “Lettres imaginaires à Picasso“, l’auteur de cette folle pluralité invente en virtuose un Panthéon inouï de correspondant(e)s qui furent ou qui ne furent pas. Mais cependant, par la grâce d’une miraculeuse magie verbale, ils sont bien là, et plus que présents, au fil des écrits qui toujours se tendent, au cœur battant de ces prodigieux échanges épistolaires. Pas avare de frasques parfois douteuses, ni de traits de génie, et cerné de près d’amour, de jalousie, de respect et d’amitié, notre monstre navigue en pure liberté. Des secrets d’intimité charnelle jusqu’aux plus denses considérations mystiques, infinis sont les passages en pays picassien. À coups assénés de scalpel mental, entre tendresse et cruauté. De la part de l’unique auteur de ces missives exploratrices, tout cela exige une sidérante connaissance planétaire de l’art, de Picasso lui-même, et de la vie historique de tous les écrivants sollicités (ici à leur insu), de Jean Cocteau à David Bowie, de Gertrude Stein à Joseph Staline, mais encore, et la liste impressionne, d’Ambroise Vollard à Chaïm Soutine, de Winston Churchill à Jacqueline Bouvier Kennedy Onassis, et d’Auguste Renoir à Paul Bocuse ! La lettre de Sergueï Diaghilev, du 5 juillet 1925, éclabousse de beautés formelles, de fines références musicales (Satie, Debussy), de douleurs à peine cachées et de très sensible tendresse.

Chez David Lawrence, le peu n’existe jamais ! L’univers relationnel de Picasso, fouillé jusqu’à l’os, recule les limites de ces échanges supposés jusqu’aux confins du dicible. Ajoutées, de rares photographies démystifient les terres inconnues du monstre.

Christian Noorbergen.

Groupes scolaires

Informations

  • Les journées dédiées aux visites des groupes scolaires sont : lundi, mardi, mercredi matin, jeudi – Hors vacances scolaires et jours fériés.

  • Pour les plus petits : des tapis, des crayons de couleur, du papier sont à leur disposition.

  • L’auteur des 100 lettres imaginaires, David Lawrence, reçoit les classes pour choisir avec elles une quinzaine de lettres à examiner.

Réservation obligatoire : pascale@templarpresse.com

Les sujets abordés pour les classes sont :

  • Guernica
  • Hitler et l’art dit dégénéré de Chagall à Picasso, de Matisse à Monet.
  • Paris, la Grande époque des artistes : Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Degas, Modigliani, Soutine, Foujita, Braque, Picasso, Apollinaire, Cocteau, Breton, Matisse …
  • Picasso, le parcours d’un enfant
  • Picasso, Braque, le Cubisme
  • Picasso et la littérature

Exposition actuelle

CONTACT

11 BOULEVARD MARCEAU
ESPACE HÔTEL DE LAGOY
SAINT-RÉMY DE PROVENCE

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